Un prolapsus peut-il disparaître ?

Vous êtes nombreuses à m'écrire, souvent inquiètes, parfois perdues, avec cette même question en tête, "Est-ce qu’un prolapsus peut vraiment disparaître ?". Et je comprends tout à fait cette interrogation. Le prolapsus, ce mot un peu intimidant, cache en réalité une réalité bien plus fréquente qu’on ne l’imagine, et pourtant, on en parle encore trop peu.

Que vous soyez en post-partum, en pleine ménopause ou simplement attentive à votre santé intime, il est important de savoir ce qui se passe dans votre corps. En tant que coach spécialisée dans la physiologie féminine, mon rôle est justement de vous guider, de vous informer, et surtout de vous rassurer.

Dans cet article, on va prendre le temps, ensemble, de comprendre ce qu’est un prolapsus (sans jargon médical inutile), d’en repérer les causes, les symptômes et surtout d’explorer les vraies solutions. Peut-il disparaître totalement ? Est-il possible de le stabiliser naturellement ? Quels gestes adopter au quotidien ?

 

🤷🏻‍♀️ Qu'est-ce qu'un prolapsus ?

On entend souvent parler de descente d’organes… mais concrètement, qu’est-ce que ça signifie ? Le prolapsus (ou prolapsus pelvien) correspond au glissement d’un ou plusieurs organes du petit bassin, comme la vessie, l’utérus ou le rectum, qui ne sont plus aussi bien maintenus par le périnée et les ligaments de soutien. Résultat : ces organes peuvent descendre vers le vagin, et parfois même s’y engager partiellement.

Il existe plusieurs formes de prolapsus, selon l’organe concerné :

  • Le prolapsus antérieur, le plus fréquent, touche la vessie (on parle parfois de cystocèle).

  • Le prolapsus postérieur concerne le rectum (c’est ce qu’on appelle un rectocèle).

  • Le prolapsus utérin, comme son nom l’indique, implique la descente de l’utérus dans le vagin.

Chaque femme peut vivre ce type de descente de façon différente. Certaines ressentent une gêne légère, d’autres des symptômes plus marqués. L’essentiel, c’est de comprendre ce qui se passe et de savoir qu’il existe des solutions douces et efficaces.

 

 

 

⚠️ Quelles sont les causes d'un prolapsus ?

Vous vous demandez peut-être pourquoi certaines femmes développent un prolapsus et d’autres non. En réalité, plusieurs facteurs de risque peuvent fragiliser votre plancher pelvien au fil du temps, et connaître ces facteurs, c’est déjà faire un pas vers la prévention.

L’accouchement

C’est l’un des premiers éléments à prendre en compte. Un accouchement, surtout s’il a été long, difficile ou avec des instruments comme les forceps, peut laisser des traces. Le périnée est très sollicité, et s’il a été trop étiré ou mal récupéré, cela peut favoriser une descente d’organe plus tard.

Le vieillissement naturel

Avec les années, notre corps change, et c’est tout à fait normal. Les tissus perdent un peu de leur tonicité, et les hormones comme l’œstrogène diminuent. Ce combo peut affaiblir le soutien pelvien, surtout si aucune prévention n’a été mise en place.

La ménopause

Cette période de transition vient renforcer les effets du vieillissement. La baisse d’œstrogènes entraîne un relâchement des tissus de soutien. C’est souvent à ce moment que certaines femmes découvrent les premiers signes d’un prolapsus.

Le surpoids

Porter un excès de poids, c’est comme ajouter une pression constante sur votre périnée, jour après jour. Cela fatigue la zone et peut contribuer à l’affaissement des organes pelviens.

La constipation chronique

Quand on pousse régulièrement pour aller à la selle, on exerce une pression importante vers le bas, exactement là où se trouve le périnée. À long terme, cela peut le fragiliser.

Les antécédents familiaux

Parfois, malgré une bonne hygiène de vie, il y a un terrain génétique. Si plusieurs femmes de votre famille ont été concernées, il se peut que votre structure de soutien pelvienne soit plus vulnérable.

 

 

 

🔎 Les Symptômes du prolapsus :

Reconnaître les signes avant-coureurs d’un prolapsus est une étape essentielle pour agir rapidement et préserver votre santé pelvienne. Tous les symptômes ne sont pas toujours évidents au début, mais plus vous êtes à l’écoute de votre corps, plus vous pourrez réagir de manière adaptée.

Voici les symptômes les plus fréquents que je vous invite à surveiller :

1. Une sensation de lourdeur dans le bas du ventre

Vous avez cette impression de pesanteur ou de tiraillement dans le bassin, surtout en fin de journée ou après un effort ? Comme si quelque chose “tirait vers le bas” ? C’est souvent le premier signal que quelque chose se relâche.

2. Des douleurs pelviennes ou une gêne persistante

Certaines femmes décrivent une douleur sourde, de l'inconfort ou une gêne diffuse dans le bassin. Ces sensations peuvent s’intensifier quand vous êtes debout longtemps ou après une journée bien remplie.

3. Des troubles urinaires

Un prolapsus peut impacter la vessie. Cela peut se manifester par :

  • des envies fréquentes d’uriner,

  • des fuites urinaires, surtout à l’effort,

  • ou des difficultés à vider complètement la vessie.

4. Des difficultés au niveau du transit

Si vous avez du mal à aller à la selle ou à évacuer complètement, ou que vous avez du mal à contrôler vos gaz, cela peut aussi être un signe. Le rectum, quand il est concerné, perturbe parfois l’équilibre digestif.

5. Des gênes dans la vie intime

Un prolapsus peut modifier les sensations pendant les rapports sexuels, voire provoquer une douleur. Il peut aussi impacter la relation à votre corps, votre estime de soi, votre désir. Et tout cela est important à prendre en compte — parce que votre bien-être intime fait partie intégrante de votre santé.

6. Une masse ou un renflement vaginal

Dans les cas plus avancés, vous pouvez même sentir ou voir une petite boule dans votre vagin. C’est souvent ce qui pousse à consulter.

Si vous reconnaissez certains de ces symptômes, n’attendez pas. Il ne s’agit pas de paniquer, mais de prendre soin de vous dès maintenant. Un accompagnement adapté peut vraiment changer les choses.

 

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💡 Comment gérer un prolapsus ?

D’abord, laissez-moi vous dire ceci : vous avez des solutions. Un prolapsus, ce n’est pas une fatalité. Avec les bons outils et un accompagnement adapté, il est tout à fait possible d’agir, de soulager les symptômes, et parfois même d’en inverser l’évolution.

1. Les approches naturelles

• La rééducation périnéale
C’est souvent la première étape, et l’une des plus puissantes. Encadrée par un·e kinésithérapeute spécialisé·e, cette rééducation permet de renforcer les muscles du plancher pelvien, de retrouver du tonus et du soutien pour vos organes. On y travaille à la fois la contraction, le relâchement et la coordination.

Et si vous êtes déjà bien avancée dans votre parcours, on peut aussi aller plus loin avec des exercices de renforcement musculaire global adapté à votre périnée.

• Les pessaires
Ce sont de petits dispositifs, insérés dans le vagin, qui soutiennent mécaniquement les organes. Ils peuvent être très utiles au quotidien, que ce soit de façon ponctuelle (pendant le sport, par exemple) ou plus régulière. Combinés à une activité physique douce et bien choisie, ils offrent un vrai confort de vie.

• L’hygiène de vie (poids, transit)
Si la prise de poids ou la constipation chronique font partie de votre quotidien, ce sont deux éléments à ne pas négliger. Ils créent une pression supplémentaire sur le plancher pelvien. En adoptant une alimentation plus fibreuse, en bougeant régulièrement et en prenant soin de votre digestion, vous agissez directement pour soulager le périnée.

2. Les options médicales

• Les traitements médicamenteux
Dans certains cas, votre médecin pourra proposer des médicaments pour soulager des symptômes spécifiques, comme l’incontinence. C’est une approche complémentaire, qui doit toujours s’intégrer dans une prise en charge globale et individualisée.

• Le soutien hormonal local
Après la ménopause, les tissus deviennent plus fragiles. Un traitement hormonal local peut parfois être proposé pour restaurer la souplesse et la tonicité des tissus pelviens. Il peut bien sûr être combiné à de la rééducation et à une activité physique douce.

3. La voie chirurgicale

Dans certains cas plus avancés, une chirurgie peut être envisagée. Il existe plusieurs types d’interventions, et elles sont généralement proposées après avoir exploré les solutions conservatrices. Si cette option se pose pour vous, je vous encourage à en parler en toute confiance avec un spécialiste, pour comprendre les bénéfices, les risques et surtout, les suites post-opératoires.

4. L'importance de la prévention

Même si le prolapsus est déjà là, prévenir son aggravation est essentiel. Et si vous n’êtes pas concernée mais que vous avez des facteurs de risque, c’est encore plus vrai.

Voici les piliers de cette prévention :

  • maintenir un poids stable et adapté à votre morphologie,

  • bouger régulièrement avec une activité physique respectueuse du périnée,

  • intégrer des exercices spécifiques dans votre routine,

  • prendre soin de votre transit,

  • et surtout, être à l’écoute de votre corps.

" Rappelez-vous que vous n'êtes pas seule dans ce parcours. Les professionnels de santé spécialisés dans la santé pelvienne comme les gynécologues, sages-femmes, kiné, coach sportif, nutritionniste ..sont là pour vous guider et vous soutenir."

 

👍🏻 Comment éviter un prolapsus au quotidien ?

Si je ne devais vous transmettre qu’un seul message, ce serait celui-ci : prévenir, c’est déjà prendre soin. Mettre en place quelques gestes simples dès maintenant peut faire toute la différence pour préserver la santé de votre périnée, éviter un prolapsus ou limiter son évolution si vous êtes déjà concernée.

Voyons ensemble ce que vous pouvez faire, au naturel et sans pression, pour soutenir votre corps au fil du temps.

1. Renforcer en douceur son plancher pelvien

L’un des gestes les plus efficaces, c’est de travailler régulièrement les muscles profonds du périnée. Vous n’avez pas besoin d’en faire des tonnes, quelques exercices bien choisis, pratiqués en conscience et en lien avec votre respiration, peuvent suffire à maintenir tonus et élasticité.

Ces petits mouvements du quotidien forment une ceinture protectrice autour de vos organes pelviens. Et plus ces muscles sont fonctionnels, moins ils se laissent aller sous la pression !

2. Stabiliser son poids avec bienveillance

Un excès de poids crée une pression constante sur votre plancher pelvien. Alors sans chercher la minceur à tout prix, gardez en tête qu’un poids stable et adapté à votre morphologie est un allié précieux.

Comment faire ? En bougeant avec plaisir, en choisissant une alimentation rassasiante, équilibrée et anti-inflammatoire, et surtout, sans frustration. Chaque petit pas compte.

3. Prendre soin de son transit

La constipation chronique, c’est l’ennemi sournois du périnée. Pousser régulièrement aux toilettes fragilise petit à petit les tissus profonds. Pour l’éviter, je vous invite à :

  • boire suffisamment, en répartissant bien l’eau sur la journée (1L avant midi, 1,5L avant 17h, par petites gorgées de 25cl max) ;

  • manger des fibres (fruits, légumes, céréales complètes, graines de chia, etc.) ;

  • écouter votre corps : n’attendez pas trop quand l’envie se fait sentir ;

  • et, si possible, adopter une posture physiologique aux toilettes (relever les pieds sur un petit tabouret, par exemple).

4. Bien récupérer après un accouchement

Si vous êtes jeune maman, la rééducation post-natale est un vrai cadeau à vous faire. Peu importe si vous avez accouché récemment ou il y a plusieurs années, il n’est jamais trop tard pour offrir du soutien à votre périnée.

Faites-vous accompagner par une sage-femme ou un kiné spécialisé(e) pour reprendre en douceur, reconnecter avec votre corps et éviter de tirer sur des muscles encore fragiles.

 

 

💪🏻 Les Bénéfices de l'activité physique adaptée pour prévenir le prolapsus :

Quand on parle de prévention du prolapsus, on pense souvent à la rééducation du périnée…et c’est une excellente base. Mais il ne faut pas sous-estimer le rôle essentiel du mouvement dans ce processus. Oui, le sport bien choisi peut devenir votre meilleur allié pour prendre soin de votre santé pelvienne, à condition de respecter certaines règles.

Tout d’abord, il faut savoir que le bon exercice renforce véritablement le plancher pelvien. Lorsqu’on intègre des mouvements ciblés dans sa routine, on redonne de la tonicité aux muscles profonds qui soutiennent vos organes pelviens au quotidien. Et plus ces muscles sont toniques, moins les risques de prolapsus sont importants.

Ensuite, il y a la question de la posture, souvent négligée. Pourtant, une bonne posture, c’est un peu comme un système de soutien naturel. Grâce à des pratiques comme le Pilates ou le renforcement doux, on rééquilibre le bassin, on réaligne le corps, et cela permet d’éviter que la pression ne se dirige vers le bas, là où le périnée est déjà sollicité.

Mais ce n’est pas tout. Pour protéger efficacement le périnée, il faut aussi penser à la stabilité globale du corps. En musclant les abdos profonds, le dos et tout le centre du corps, vous apportez du maintien à votre bassin et réduisez les pressions inutiles sur le plancher pelvien, notamment lors des efforts ou des mouvements du quotidien.

Alors oui, bouger fait du bien, mais à condition de bouger en conscience. Pas besoin d’en faire trop ou d’opter pour des disciplines à fort impact. L’essentiel, c’est de respecter votre corps, de choisir des exercices adaptés à votre situation. Et idéalement, de vous faire accompagner par un professionnel sensibilisé à la santé pelvienne des femmes.

 

 

🌀 Un prolapsus peut-il vraiment disparaître ?

C’est une question qu’on me pose souvent en coaching ou sur les réseaux. Et je comprends, parce que vivre avec un prolapsus, ça peut être source d’inconfort, d’angoisse, voire de gêne au quotidien. Alors… est-ce qu’un prolapsus peut disparaître ? La réponse n’est pas toute noire ou toute blanche, mais laissez-moi vous expliquer.

Dans certains cas, oui !

Lorsque le prolapsus est léger (stade 1, parfois 2), et surtout pris en charge tôt, il peut régresser, voire disparaître complètement avec :

  • une rééducation périnéale bien ciblée ;

  • une activité physique adaptée (pas de sport à impact sans préparation !) ;

  • une hygiène de vie équilibrée : gestion du poids, du transit, du stress, etc.

Le corps a une formidable capacité à se renforcer si on lui donne les bons outils. Et ça, je le constate chaque jour avec mes coachées. 💪

Dans d’autres situations, il ne disparaît pas… mais il peut ne plus gêner

Même si le prolapsus est un peu plus avancé, il est souvent possible de vivre avec sans symptômes handicapants. L’objectif sera alors de :

  • stabiliser la situation pour éviter qu’il ne s’aggrave ;

  • soulager les inconforts (douleurs, lourdeurs, fuites…) ;

  • et retrouver une qualité de vie optimale sans avoir peur de bouger.

Dans ces cas-là, on peut parfois s’aider de pessaires (dispositif de soutien vaginal), et surtout, on travaille en équipe

 

🌸 N'oubliez pas :

Votre santé pelvienne est précieuse, et vous avez le pouvoir d’en prendre soin. Le prolapsus n’est pas une fatalité, avec des gestes simples, un mode de vie adapté et des exercices ciblés, il est possible d’améliorer votre confort au quotidien.

Pensez à bouger, à respirer, à renforcer en douceur… et surtout, à écouter votre corps. Il est capable de beaucoup, à condition qu’on lui donne ce dont il a besoin.

Et si vous avez besoin d’un coup de pouce pour démarrer ou adapter votre routine, je suis là pour vous guider.

 

🔎 FAQ : Tout ce que vous vous demandez sur le prolapsus

Un prolapsus peut-il disparaître naturellement ?
Dans certains cas, oui. Si le prolapsus est léger (stade 1 ou 2), une rééducation périnéale bien menée, combinée à des habitudes de vie adaptées, peut suffire à réduire ou stabiliser les symptômes. Plus il est pris tôt, plus les résultats sont encourageants.

Puis-je continuer à faire du sport si j’ai un prolapsus ?
Absolument, mais pas n’importe comment. Certains sports à fort impact peuvent aggraver les symptômes s’ils ne sont pas bien encadrés. Je recommande des activités douces, comme le Pilates, le renforcement musculaire adapté ou la marche nordique, qui soutiennent votre périnée sans l’agresser.

Est-ce que le prolapsus est douloureux ?
Il peut l’être, mais ce n’est pas systématique. Beaucoup de femmes parlent plutôt de gêne, de sensation de pesanteur ou de boule dans le vagin. Si vous ressentez une douleur persistante, parlez-en rapidement à un professionnel de santé.

Est-ce qu’un pessaire est gênant au quotidien ?
Bien utilisé, un pessaire ne devrait pas être inconfortable. C’est une solution intéressante pour soulager les symptômes sans avoir recours à la chirurgie. Il faut simplement être bien accompagnée pour trouver le modèle et la taille qui vous conviennent.

Est-ce que la ménopause aggrave les risques ?
Oui, la baisse d’œstrogènes peut fragiliser les tissus du plancher pelvien. C’est pourquoi un travail de prévention (renforcement périnéal, activité physique douce, alimentation adaptée) est particulièrement important à cette période de la vie.

Est-ce que toutes les femmes sont concernées ?
Pas toutes, mais beaucoup. Les grossesses, l’accouchement, la sédentarité, la ménopause ou encore la constipation chronique sont des facteurs de risque courants. Ce n’est pas une fatalité, mais c’est un sujet à ne pas négliger.

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