Rééducation du périnée avec sonde : bien ou mauvais ?

Aujourd’hui, on va parler d’un sujet qui me tient vraiment à cœur : la rééducation du périnée avec sonde. Vous êtes nombreuses à me poser des questions sur cet outil qu’on retrouve de plus en plus dans les rayons santé, bien-être ou même high-tech ! Est-ce vraiment utile ? Est-ce suffisant ? Peut-on s’y fier ? Et surtout, est-ce adapté à votre situation ?

Que vous soyez en préménopause, ménopause, que vous ayez accouché il y a peu ou non, vous avez sans doute déjà ressenti que "quelque chose a changé" dans votre corps. Le périnée n’est plus aussi tonique, vous avez peut-être des petites fuites, une sensation de lourdeur, ou simplement le besoin de mieux comprendre votre plancher pelvien.

Alors allons-y, je vous explique tout.

 

🤷🏻 Qu’est-ce qu’une sonde périnéale pour la rééducation du périnée ?

La sonde périnéale est un petit appareil très simple qu’on insère dans le vagin, qui permet de stimuler ou mesurer l’activité du périnée, c’est-à-dire les contractions de votre plancher pelvien.

Il existe deux grands types de sondes :

 Les sondes de biofeedback :
Elles détectent l’intensité de vos contractions. Vous contractez votre périnée, la sonde capte le mouvement, et souvent, un écran ou une appli vous montre ce qui se passe. Un peu comme un miroir interne. Cela vous aide à mieux comprendre si vous contractez correctement, et à vous motiver avec des résultats visibles.

- Les sondes d’électrostimulation :
Celles-ci vont envoyer de légères impulsions électriques (rien de douloureux, rassurez-vous !) pour faire contracter le périnée à votre place. C’est utile quand les muscles sont trop faibles, ou si vous avez du mal à sentir cette zone.

Certaines sondes sont connectées à une application mobile, avec des exercices ludiques, des jeux, ou un suivi de progression. Cela peut rendre l’expérience plus engageante, surtout si vous débutez.

 

C’est quoi exactement, le plancher pelvien ?

Le plancher pelvien, c’est l’ensemble des muscles, ligaments et fascias qui tapissent le fond de votre bassin.
On l’appelle aussi souvent le périnée, même si ce dernier désigne plus spécifiquement la partie musculaire.

Imaginez un hamac tendu entre le pubis à l’avant et le coccyx à l’arrière, qui soutient tout ce qu’il y a dans votre bassin : la vessie, l’utérus, le rectum.

Le plancher pelvien a plusieurs rôles essentiels :

  • Tout d'abord, il soutient vos organes internes,
  • Il assure la continence urinaire et anale,
  • Il stabilise votre posture (oui, il est lié à vos abdos et à votre dos !),
  • Il intervient dans le plaisir sexuel,
  • Et il est coordonné avec la respiration, notamment le diaphragme.

Le plancher pelvien, ça s’écoute, ça se travaille (avec ou sans sonde périnéale), et ça peut se rééquilibrer à tout âge, avec les bons gestes.

 

 

🤔 Rééducation du périnée avec sonde : est-ce vraiment efficace ?

Alors là, c’est LA question que vous me posez le plus souvent.
Et ma réponse est simple : oui, mais pas toute seule.

Je m’explique.

La sonde périnéale est un outil très intéressant, surtout pour celles qui ont du mal à ressentir leur plancher pelvien. Après une grossesse, une opération, ou avec la baisse des hormones à la ménopause, beaucoup de femmes me disent qu’elles ne "sentent plus rien" dans cette zone. C’est comme si le périnée était endormi, déconnecté.
Et là, oui, la sonde peut vraiment aider à reprendre conscience de son périnée, à réapprendre à le contracter et à le relâcher correctement. C’est un excellent point de départ.

Elle peut aussi être utile pour motiver, visualiser les progrès, et vous guider quand vous débutez votre rééducation périnéale. Grâce à certaines sondes connectées, on peut même suivre l’intensité des contractions en temps réel, ce qui est plutôt encourageant.

MAIS (et c’est un gros "mais"), la rééducation du périnée ne peut être vraiment efficace que si elle est accompagnée d’un travail plus global.
Parce que le périnée, dans votre quotidien, ne fonctionne jamais seul.
Il fait partie d’un ensemble, d’un système en mouvement… et c’est là que tout se joue.

 

👍🏻 Dans quels cas la sonde périnéale peut aider ?

- Elle est efficace, pour apprendre à se reconnecter à son périnée

Quand on ne sait pas bien comment contracter son périnée, la sonde est un vrai plus.
Elle nous donne un retour visuel ou sensoriel, ce qu’on appelle un biofeedback.
On sait tout de suite si on fait bien ou non.
Et ça, c’est motivant.
Ça évite de “travailler dans le vide”.

- Elle est utile, pour renforcer un périnée faible

Avec l’électrostimulation, la sonde peut provoquer des contractions involontaires.
C’est parfait si le périnée est trop fatigué ou trop relâché pour réagir seul.
Petit à petit, le muscle se réveille, se tonifie, et vous pouvez ensuite reprendre le contrôle consciemment.

 

⚠️ Quelles sont les limites de la rééducation du périnée uniquement avec sonde ?

La vie ne se passe pas allongée sur une table d’examen ou un fauteuil d’auscultation.
Elle se vit debout, en mouvement. Et c’est là que la sonde montre ses limites.

Car elle ne prépare pas votre périnée à résister à la pression quand vous marchez, courez, toussez ou portez un sac de courses.
Elle ne vous fait pas travailler les muscles profonds de l’abdomen, pourtant essentiels.
Et elle ne vous apprend absolument pas à respirer correctement pour soulager la pression sur le plancher pelvien.

Et ça, c’est pourtant fondamental !

Donc Oui, la rééducation du périnée avec sonde peut être efficace. Elle a sa place, surtout pour les débuts, ou en complément. Mais elle ne suffit jamais à elle seule.

Pour avoir un périnée solide, fonctionnel et réactif, il faut aller plus loin.
Il faut travailler en globalité, avec le souffle, la posture, les muscles transverses et les mouvements du quotidien.

 

C’est justement ce que je vous aide à reconstruire pas à pas dans mon programme Abdo-Périnée !

Parce qu’un corps fort, ça commence par un périnée connecté à tout le reste. 💪💜

 

👎🏻 Ce que la sonde périnéale ne fait pas (et ce qu’il faut absolument faire en plus)

Comme je vous le dis souvent : la sonde est un outil, pas une solution complète.
Elle peut vous aider, oui, mais elle ne remplace jamais un travail global, profond et en mouvement.

Je vais vous expliquer point par point ce qu’elle ne fait pas, et surtout ce qu’il faut faire à la place pour vraiment progresser.

 1. La sonde périnéale ne vous apprend pas à respirer correctement

Et pourtant, la respiration, c’est la clé du périnée.

Quand on respire mal, en apnée, ou uniquement dans la poitrine, on crée de la pression sur le plancher pelvien. Cette pression descend… et le périnée fatigue, se relâche.

Concrètement, comment bien faire la respiration abdominale ?

🔹 À l’inspiration

  • L’air entre doucement par le nez.
  • Le ventre se gonfle naturellement, sans forcer.
  • Le périnée s’étire et se relâche, comme une vague qui descend doucement.
  • Attention : ne poussez pas le ventre exagérément. Il doit se gonfler doucement, sans forcer.

🔹 À l’expiration

  • Je souffle lentement par la bouche.
  • Le ventre revient vers l’intérieur en douceur.
  • Le périnée remonte naturellement, sans forcer, comme aspiré vers le haut.

L’idée, c’est de laisser le corps faire son mouvement naturel, sans bloquer, sans forcer.
Juste accompagner le souffle avec conscience, pour que périnée, abdos et diaphragme travaillent ensemble, en harmonie.

On peut commencer cet exercice allongée, puis le faire assise, puis debout, et enfin en mouvement (quand on marche, qu’on porte ou qu’on s’entraîne).

C’est cette respiration qui protège le périnée au quotidien, évite la pression vers le bas, et renforce la sangle profonde sans danger.

Mon astuce : Posez vos mains sur vos côtes et sentez-les s’écarter à l’inspiration. Votre ventre doit bouger, pas votre poitrine.

 2. Elle ne sollicite pas les muscles profonds (transverse, posture…)

La sonde cible le périnée, point. Mais ce dernier n’est jamais seul.
Le transverse de l’abdomen, ce muscle profond qui agit comme un corset naturel, est essentiel pour soutenir vos organes et alléger la charge sur le périnée.

Ce qu’il faut faire absolument :

  • Travailler le gainage profond, en douceur (pas de crunchs violents).
  • Renforcer la ceinture abdominale sans écraser le périnée.
  • Intégrer le transverse à chaque respiration et à chaque mouvement.

 

3. Une sonde périnéale ne prépare pas votre périnée au mouvement du quotidien

La sonde vous fait travailler allongée, au calme, sans effort global.
Mais dans la vraie vie, votre périnée doit réagir quand vous portez, poussez, toussez, riez, dansez…
Ce sont ces situations qui provoquent souvent les fuites urinaires, la sensation de lourdeur, ou le relâchement.

 

A retenir : Ce qu’il faut faire absolument pour protéger son périnée !

  • Entraîner votre périnée en posture debout, dans des situations variées.
  • Travailler la réactivité du périnée pendant les gestes du quotidien.
  • Bouger, marcher, monter les escaliers en conscience, avec une bonne posture.

 

 

  

Dans quels cas la sonde périnéale peut-elle être utile dans la rééducation du périnée ?

La rééducation du périnée avec sonde peut être une vraie aide dans certaines situations… à condition de bien l’utiliser, et surtout, au bon moment. Voici les cas où la sonde périnéale peut réellement vous être utile.

1. Vous avez du mal à sentir votre périnée

Certaines femmes ne savent pas du tout comment contracter leur périnée.
C’est normal me diriez vous, on ne nous apprend jamais à le faire, et avec les années, les accouchements, les hormones… la connexion peut se perdre.

 Dans ce cas, la sonde peut servir de relais pédagogique. Elle vous montre quand vous contractez bien, vous motive, et vous aide à reprendre conscience de votre corps.

2. Vous êtes en préménopause ou en ménopause

Vous êtes nombreuses à me dire qu’à l’approche de la ménopause, ou une fois dedans, vous ne reconnaissez plus votre corps. Et c’est normal.
À cette période, les œstrogènes chutent, et avec eux, la tonicité des tissus, en particulier ceux du plancher pelvien. Le périnée devient plus fragile, plus relâché… parfois sans qu’on s’en aperçoive tout de suite.

Petit à petit, des signes peuvent apparaître :

  • Des fuites urinaires, quand vous riez, éternuez ou faites un petit effort.
  • Une envie pressante d’uriner, sans prévenir.
  • Une sensation de lourdeur dans le bas-ventre, ou même cette impression étrange qu’un organe "pousse vers le bas".

Ce dernier symptôme peut être le signe d’un prolapsus débutant, autrement dit une descente légère des organes, comme la vessie, l’utérus ou le rectum. Ce n’est pas rare, ce n’est pas grave si on agit tôt, mais c’est le moment d’écouter son corps.

Dans ces situations, la rééducation du périnée avec sonde peut effectivement être recommandée.
Elle aide à stimuler et retonifier les muscles du plancher pelvien, à reprendre conscience de cette zone souvent oubliée, et à ralentir l’évolution des symptômes.

Mais attention, et je tiens vraiment à insister là-dessus, la sonde, seule, ne suffit pas.
Elle peut vous accompagner, oui. Elle peut être un bon point de départ, un outil complémentaire efficace, si elle est bien utilisée.
Mais pour obtenir de vrais résultats, durables et fonctionnels, elle doit absolument être intégrée dans une approche plus globale.

Donc oui, elle peut faire une vraie différence, mais à condition de ne pas se reposer uniquement sur elle.

😉 Si vous voulez tout savoir si la ménopause et la préménopause. Un article complet est fait pour vous ! 

3. Vous débutez votre rééducation périnéale

Quand on vient d’accoucher ou qu’on a subi une intervention gynécologique, il arrive très souvent qu’on n’arrive plus à sentir son périnée.
C’est comme si la connexion était coupée. Le cerveau envoie le message, mais rien ne bouge… ou alors on ne sait pas trop si ça bouge vraiment. Et ça, c’est très fréquent — et totalement normal.

Dans ces cas-là, la sonde périnéale peut être une vraie aide.
Notamment en électrostimulation, elle permet de réveiller en douceur les fibres musculaires, et de retrouver peu à peu la sensation de contraction. C’est comme un petit starter, un coup de pouce pour relancer la machine.

Mais là encore, je le répète souvent : la sonde ne doit pas être utilisée seule, surtout au début.
Le périnée a besoin d’un cadre, d’un accompagnement personnalisé, et surtout, d’un regard extérieur compétent pour éviter les erreurs courantes (comme compenser avec les fessiers ou bloquer la respiration).

Mon conseil ? Si vous commencez votre rééducation du périnée après un accouchement ou une opération, faites-vous accompagner. Une sage-femme ou une kiné spécialisée en pelvi-périnéal saura évaluer votre situation, vous guider et vous proposer un programme progressif, adapté à votre corps.

La sonde peut faire partie de ce programme, bien sûr.
Mais elle ne remplace jamais la conscience corporelle, la respiration et le travail en mouvement, essentiels pour retrouver un périnée solide et pleinement fonctionnel.

 

 🎁 OFFERT : Reçois ton guide complet 

Tes 10 indispensables pour ne plus subir de fuites urinaires et te protéger d'une descente d'organes.

 

❌ Dans quels cas la sonde périnéale est à éviter ?

Et oui, la rééducation du périnée n’est pas adaptée à toutes les situations. Dans certains cas, son utilisation peut même être déconseillée, voire contre-productive si elle n’est pas bien encadrée.

Je vous explique dans quels cas il vaut mieux éviter la sonde :

1. Vous souffrez d’un prolapsus non stabilisé

C’est ce qu’on appelle aussi une descente d’organe.
Utiliser une sonde dans ce contexte, sans avis médical, peut aggraver la situation.

 Dans ce cas, consultez impérativement une professionnelle avant tout. Le travail postural, la respiration, la mobilité douce seront prioritaires.

🌸 Vous voulez en savoir plus sur le prolapsus ? Venez vite découvrir mon article dédié à ce sujet ! 

2. Vous avez des douleurs pelviennes ou des tensions

Certaines femmes ont un périnée trop contracté, ou douloureux.
C'est pourquoi, stimuler encore plus cette zone avec une sonde peut être contre-productif, voire inconfortable.

Solution :  d’abord relâcher, détendre, apaiser. Travailler sur la respiration, la mobilité du bassin, et consulter une thérapeute spécialisée.

3. Vous n’êtes pas prête psychologiquement

Et ça aussi, c’est totalement OK.
Si vous ne vous sentez pas à l’aise à l’idée d’utiliser une sonde, ne vous forcez pas.
Il existe d’autres façons tout aussi efficaces de rééduquer votre périnée.

Solution : On peut commencer par le souffle, le mouvement, les ressentis. Et peut-être, plus tard, vous y viendrez naturellement.

La sonde périnéale peut être un vrai coup de pouce, dans certaines situations.
Mais elle n’est pas indispensable pour tout le monde.
L’essentiel, c’est de vous écouter : votre corps, votre confort, vos besoins du moment.

Et surtout, ne restez pas seule avec vos questions. Faites-vous accompagner, demandez conseil. Il y a toujours une solution adaptée, respectueuse, et douce pour vous reconnecter à votre périnée.

 

🔎 Boules de Geisha, Kegel balls et sonde périnéale : est-ce la même chose ?

Entre les boules de Geisha, les Kegel balls et les sondes périnéales, on s’y perd un peu, non ? Pourtant, ce sont des outils bien différents, qui ne s’utilisent pas de la même manière… ni au même moment.

Alors non, les boules de Geisha ou les Kegel balls ne sont pas équivalentes à une sonde périnéale. Ces accessoires fonctionnent selon un principe de stimulation passive : une fois insérées dans le vagin, elles "obligent" le périnée à se contracter pour les retenir. C’est une contraction réflexe, sans vraiment de contrôle conscient. Certaines sont même lestées pour augmenter la difficulté.

De l’autre côté, la sonde périnéale, elle, est un outil thérapeutique ou pédagogique, souvent utilisé avec un retour visuel (biofeedback) ou une électrostimulation douce. Elle permet un travail plus ciblé, plus contrôlé, et souvent guidé par une application ou un professionnel de santé.

 

🌸 Quand utiliser les Kegel balls ou les boules de Geisha pour le périnée ?

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que les boules de Geisha ou les Kegel balls ne sont pas faites pour commencer une rééducation. Beaucoup de femmes pensent que c’est un bon point de départ, mais si votre périnée est affaibli, après une grossesse ou avec les effets de la ménopause, cela peut faire plus de mal que de bien. Trop de poids, trop tôt, ou une mauvaise utilisation peuvent créer des pressions inutiles, voire accentuer un prolapsus (descente d’organes) ou des fuites urinaires.

En revanche, si votre périnée est déjà bien tonique, que vous avez une bonne conscience corporelle, et que vous cherchez à l’entretenir ou à le challenger un peu, alors oui, elles peuvent être un bon complément. L’idée, c’est de toujours s’écouter. Commencer par des boules légères, et ne jamais les garder plus de 10-15 minutes, surtout au début.

Avant d’utiliser ce type d’accessoires, je vous conseille vraiment de faire un petit bilan périnéal, avec une kiné spécialisée ou une sage-femme. Cela permet de savoir où vous en êtes, et surtout, ce dont votre corps a vraiment besoin.

Parce que oui, comme je le répète souvent : un périnée ne se travaille pas à l’aveugle. Il se comprend, se respecte, et se renforce avec précision.

Donc non, les boules de Geisha ne remplacent pas une sonde, et surtout, elles ne remplacent pas une vraie rééducation globale.

Chaque outil a sa place, mais l’essentiel, c’est de savoir quand et comment l’utiliser.

 

Prendre soin de votre périnée, c’est bien plus qu’une simple rééducation : c’est une façon de vous reconnecter à votre corps, à votre énergie, à votre stabilité.
Chaque petit geste compte. Chaque prise de conscience est un pas dans la bonne direction.

👉 Envie d’être guidée pas à pas ?
Découvrez mon programme Abdo-Périnée, pensé pour les femmes, à chaque étape de leur vie.

Close

Abonne-toi à ma Newsletter !

Tu recevras mes conseils, mes publications et l'accès à mes programmes en avant première...