Dans une chronique sur Europe 1, j’ai parlé d’un sujet qu’on minimise souvent… alors qu’il est au cœur de notre rapport au corps. Le lien entre stress et prise de poids.
Vous avez peut-être déjà remarqué qu’en période tendue, les envies de sucre deviennent plus fréquentes.
Que, sans prévenir, une fringale débarque en plein après-midi. Et même si vous n’avez pas vraiment faim… difficile de dire non.
Ce n’est pas un manque de contrôle. Ce n’est pas une faiblesse.
C’est votre corps qui essaie de vous protéger. Avec ses anciens réflexes, pas toujours adaptés à notre quotidien… mais profondément ancrés.
Dans cet article, j’ai envie de vous expliquer ce qui se passe vraiment. Pourquoi le stress joue autant sur l’appétit, sur la glycémie, sur le comportement alimentaire.
Et surtout, comment retrouver un équilibre, sans tomber dans les pièges des régimes ou du contrôle permanent.
Vous savez ce qui se passe vraiment quand on est stressée ? Votre cerveau, lui, croit qu’il y a un danger. Pas une simple to-do list ou un agenda trop plein… un vrai danger, façon " alerte rouge, faut agir vite ! ".
Alors il envoie direct le message à votre corps : "Prépare-toi à faire face".
Et hop, le corps libère du cortisol, l’hormone du stress. Son job ? Mettre de l’énergie à dispo, vite, en augmentant la glycémie, autrement dit, le taux de sucre dans le sang.
Ce mécanisme, on le doit à nos ancêtres. À l’époque, c’était utile (courir, se défendre, survivre).
Mais aujourd’hui ? On est plus souvent confrontées à des mails urgents ou des conflits familiaux qu’à un animal affamé… et pourtant, notre corps réagit pareil.
Résultat, même si vous n’avez rien mangé, votre corps se comporte comme s’il avait besoin d’un shoot de carburant. Et devinez quoi ? Il vous pousse à en chercher, rapido, sucre, gras, réconfort. Et là… la viennoiserie du coin devient très persuasive.
Ah… le sucre. Ce réflexe quasi automatique dès que le stress monte.
Un petit coup de pression, une contrariété… et hop, on se surprend à rêver d’un carré de chocolat. Ou de la tablette entière 🙃
Croyez-moi, je ne vous juge pas, je suis passée par là moi aussi.
Mais ce n’est pas juste une question de volonté. Ce n’est pas que vous êtes "faible" ou "accro".
C’est en faite une vraie réponse biologique, programmée, et tout à fait normale.
Je vous explique ce qui se passe dans votre corps à ce moment-là
Quand le stress débarque, votre corps libère du cortisol. C’est l’hormone du "je me prépare à l’action".
Elle envoie un message très clair : "Prépare de l’énergie, vite !"
Et comment le corps s’y prend ? Il fait monter le sucre dans le sang, c’est la fameuse glycémie qui grimpe pour alimenter les muscles.
Sauf que… Vous n’êtes pas en train de courir un marathon. Vous êtes au bureau. Ou dans les embouteillages. Ou en train de gérer mille trucs à la fois.
Mais comme cette énergie (sous forme de sucre dans le sang) n’est pas utilisée, le taux de glycémie chute ensuite… et le cerveau réclame à nouveau du sucre pour compenser.
Et là, bam. L’envie devient irrésistible. Direction le placard. Même si vous avez mangé il y a deux heures.
L’autre truc que le stress chamboule, c’est votre humeur. Fatigue, tension, émotions à fleur de peau… le combo parfait pour que votre corps réclame un petit coup de pouce.
Et il sait très bien où aller le chercher… dans le sucre. Parce que le sucre, lui, il booste la sérotonine, cette fameuse hormone du bien-être. Alors votre corps vous glisse un petit message du genre :
"Allez, donne-moi un truc sucré, je te promets un petit shoot de calme." Oui on peut appeler ça du chantage 😝
Et c’est vrai, sur le moment… ça marche. Vous vous sentez un peu mieux.
Sauf que cet apaisement est aussi rapide qu’éphémère. Et comme le vrai problème, le stress, est toujours là, l’envie revient. Encore et encore. Et c’est comme ça que l’on peut facilement tomber dans le grignotage réflexe, sans même s’en rendre compte.
Quand vous êtes sous tension, votre cerveau passe en mode "urgence absolue". Il se focalise sur une seule chose, gérer la pression. Et dans ces moments-là, il coupe un peu la ligne avec le reste du corps. Notamment avec… votre ventre.
Ce qui se passe alors, c’est que vous mangez, mais sans vraiment ressentir. Vous grignotez machinalement, sans écouter vos sensations. Et le fameux signal de satiété ? Il se perd en route.
Du coup, vous dépassez le moment où vous auriez pu vous arrêter. Non pas, parce que vous êtes "trop gourmande" ou "pas raisonnable", mais juste parce que ce signal n’est pas passé.
Et après ? Eh bien souvent, on culpabilise. On se dit qu’on a "craqué". Alors qu’en réalité, c’est juste votre corps qui fait de son mieux pour apaiser une alerte.
Ce n’est pas une question de volonté. C’est une réaction de survie. Et ça, quand on le comprend… on se regarde déjà avec un peu plus de bienveillance.
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Soyons honnêtes… Quand on sent qu’on a pris un peu de poids, qu’on grignote plus que d’habitude, notre premier réflexe c’est souvent : "Allez hop, je me reprends en main."
Et dans notre tête, ça veut dire, régime express, contrôle strict, et on serre les dents.
Mais si je peux vous partager une chose :
Se mettre au régime en période de stress, c’est comme appuyer sur un bouton “panique” dans votre corps.
Je sais, c’est pas ce qu’on nous a appris. On nous a martelé que pour retrouver la forme, il fallait manger moins, supprimer des trucs, être "forte".
Mais votre corps, lui, ne le voit pas du tout comme ça.
Quand vous le privez, alors qu’il est déjà sous tension, il entre en alerte. Il pense qu’il va manquer, qu’il doit économiser… et il stocke.
Et vous, vous êtes là à lutter contre vos envies, à culpabiliser au moindre écart, à vous épuiser mentalement.
Alors qu’en réalité, c’est pas de rigueur qu’on a besoin. C’est de revenir à quelque chose de plus stable, plus nourrissant, plus respectueux.. De remettre son corps en confiance.
Parce que oui, on peut retrouver un équilibre sans passer par la case punition. Et c’est même beaucoup plus efficace (et durable) !
Quand vous commencez à vous restreindre, à sauter des repas ou à bannir certains aliments… votre corps ne voit pas ça comme un "choix santé".
Il entend surtout : "Alerte, on manque de carburant !"
Et là, il se met en mode survie :
Il augmente la ghréline, l’hormone de la faim. Et là, vous pensez encore plus à la nourriture (logique, il veut que vous mangiez !).
Il baisse la leptine, l’hormone de satiété. Du coup, c’est beaucoup plus dur de sentir quand c’est le bon moment pour s’arrêter.
Et surtout… il ralentit le métabolisme, pour économiser de l’énergie au cas où cette "pénurie" durerait.
Bref, encore une fois, ce n’est pas un manque de volonté. C’est votre corps qui fait exactement ce qu’il est censé faire pour vous protéger.
Sauf qu’aujourd’hui, le danger, ce n’est pas la famine… c’est la pression qu’on se met pour tout contrôler.
À force de vouloir tout contrôler, on s’épuise. On serre les dents, on fait "attention", on évite le pain, le fromage, les apéros…
Jusqu’au moment où le corps dit stop.
Et là, devinez quoi ? Il se jette sur ce qui lui a manqué, du sucre, du gras, du réconfort… et en bonne quantité. Pas par caprice, mais par instinct de survie.
Et c’est souvent là que la culpabilité s’invite, "J’ai craqué… j’ai tout gâché. "
Alors on se restreint à nouveau, pour “compenser”. Et le cycle recommence.
Et sur le long terme ? Ce cercle de contrôle, craquage, culpabilité, c’est exactement ce qui bloque la perte de poids durable.
Pendant des années, on nous a martelé que pour perdre du poids, il fallait se priver. Compter, contrôler, éliminer… comme si la seule solution, c’était la contrainte.
Mais aujourd’hui, je vous le dis franchement :
Ce n’est pas ça, prendre soin de soi.
Ce n’est pas se malmener. Ce n’est pas vivre sous pression à chaque bouchée.
Parce qu’un régime, dans 90 % des cas, c’est quoi ?
Une liste d’interdits, une bonne dose de culpabilité, et surtout, un truc qu’on ne tient pas dans le temps.
Alors, à la place, je vous propose un autre chemin. Un chemin plus doux (mais pas moins efficace) :
💛 Manger équilibré, sans peur ni frustration.
💛 Revenir à vos sensations.
💛 Retrouver une vraie liberté alimentaire.
Oui, on peut perdre du poids sans régime.
Mais il faut changer de regard. Arrêter d’associer "perte de poids" avec "guerre contre soi-même".
Parce que plus on veut contrôler, plus on se déconnecte. On n’écoute plus sa faim, on ne sent plus la satiété, on se met à douter de tout ce qu’on mange… et de soi.
Alors qu’en réalité ? Ce n’est pas une question de force. C’est une question de respect. Respecter son rythme, son corps et ses besoins.
Et c’est souvent là que le vrai changement commence.
On ne peut pas toujours supprimer le stress (on vit dans le vrai monde, pas dans une bulle !). Mais on peut vraiment apprendre à y répondre autrement. Et croyez-moi, ça fait toute la différence.
Voici les 5 stratégies, simples, accessibles, et surtout efficaces sur le long terme. Et j’ai même ajouté une 6e astuce… souvent oubliée, mais pourtant essentielle.
Pas besoin d’un planning millimétré ou d’un tableau Excel collé sur le frigo 😅
Mais avoir une petite idée de ce que vous allez manger dans les prochains jours…franchement, ça change la donne.
Pourquoi ? Parce que ça calme le cerveau, ça donne un cadre à vos journées, et surtout… ça vous évite les fameuses décisions de dernière minute (celles qui finissent souvent en grignotage ou en livraison "vite fait").
Ce que je fais souvent, et que je propose à mes coachées :
Prenez 10 minutes dans la semaine, le dimanche soir par exemple, pour réfléchir à vos menus. Rien de compliqué, des idées simples, équilibrées, qui collent à votre emploi du temps.
Ensuite, vous faites votre liste de courses en fonction. Le but, c’est de gagner du temps… et d’éviter les craquages au rayon biscuits "juste au cas où".
Un menu simple = moins de stress + moins de pulsions.
Ensuite, deux options s’offrent à vous :
Vous cuisinez au jour le jour, selon votre planning,
Votre corps n’a pas besoin de "moins". Il a besoin de "mieux". Et ça, c’est un vrai changement de perspective.
Les fibres (qu’on trouve dans les légumes, les légumineuses, les fruits secs) et les bons gras (comme les oléagineux, l’avocat ou l’huile d’olive), ce sont vos meilleurs alliés pour éviter les coups de mou et les envies de sucre en boucle.
Quand vous lui donnez ce carburant-là, votre corps se régule tout seul. Et vous aurez ainsi moins de fringales mais plus d’énergie… et surtout une sensation de stabilité tout au long de la journée.
La fameuse fringale de 17h ? On la connaît toutes.
Et franchement…c’est normal. La journée a bien avancé, l’énergie redescend, le cerveau tourne à plein régime, et votre corps vous envoie un petit signal. Sauf que souvent, vous avez appris à l’ignorer… ou à le combattre.
Mais soyons claires, le vrai souci, ce n’est pas la fringale. Le vrai problème, c’est de ne pas l’avoir anticipée.
Parce que c’est là que le distributeur de la salle de pause ou la boulangerie d’en face deviennent beaucoup trop séduisants 😅
Alors pour éviter ça, voici quelques idées d’en-cas que je recommande souvent (et que je glisse aussi dans mon sac) :
Une pomme + une petite poignée d’amandes
Des fibres, des bons gras, du croquant…bref, le combo qui cale bien.
Un yaourt nature + une pincée de cannelle
Vous pouvez même ajouter un peu de compote ou quelques graines de chia. C’est doux, rassasiant et bourré de bons nutriments.
Des bâtonnets de carotte avec du houmous
C’est croquant, gourmand, et ça apporte une belle dose de protéines végétales.
Mon petit conseil en plus ? Préparez-les à l’avance, dans des petits bocaux ou boîtes à emporter. Comme ça, vous avez toujours une solution sous la main… au lieu de vous jeter sur la première viennoiserie qui passe.
Je vais vous partager un petit exercice que j’adore. Rien de compliqué, mais vraiment puissant.
Quand vous mangez…ralentissez un peu. Prenez le temps de ressentir ce qui se passe. Et oui, ça veut aussi dire, on coupe les écrans pendant le repas. Parce qu’un œil sur les infos ou sur Instagram, et hop, vous ne sentez plus rien. Ni la faim, ni le plaisir. Et on mange en mode pilote automatique.
Alors posez-vous une question toute simple, entre deux bouchées :
- Est-ce que j’ai encore faim ?
- Et est-ce que je prends encore du plaisir ?
Parce que non, la satiété, ce n’est pas quand on est "trop pleine", le ventre prêt à exploser. C’est bien avant ça, quand le plaisir commence doucement à redescendre.
Une diététicienne m’avait expliqué un truc que je n’ai jamais oublié, et que je partage souvent :
On commence à manger parce qu’on a faim, et c’est bon.
Puis la faim diminue, mais on continue parce que c’est encore agréable.
À un moment… le plaisir baisse, et la faim aussi.
C’est là, pile à ce moment-là, qu’il est temps de poser la fourchette.
Et si on continue malgré tout ? C’est là qu’on bascule dans le "trop". Le ventre qui tire, la sensation de lourdeur, parfois même une pointe de culpabilité… et plus du tout de plaisir.
Ce que j’aime dans cette approche, c’est qu’il n’y a pas de règle rigide. Juste une vraie écoute.
Votre corps sait ce dont il a besoin. Il suffit juste de lui laisser un peu plus la parole. Et plus vous pratiquez, plus ça devient fluide, sans calcul, sans frustration. Juste naturel !
Parfois, on pense qu’on a faim…mais en réalité, c’est pas le ventre qui réclame, c’est la tête qui déborde. Trop d’émotions, trop de tension, trop de charge mentale.
Et dans ces moments-là, avant de filer vers la cuisine ou d’ouvrir le placard, je vous invite à faire un petit arrêt. Rien de compliqué, promis.
Prenez juste quelques minutes pour vous. C’est une vraie pause, rien que pour le corps et l’esprit.
Voici ce que je fais souvent (et que je recommande à toutes celles que j’accompagne) :
Fermez les yeux et respirez profondément, cinq fois. C’est tout.
Levez-vous, faites quelques pas dans la maison, sans téléphone, sans rien faire d’autre.
Ou asseyez-vous juste une minute, et écoutez votre souffle en silence.
Ça paraît simple (et ça l’est !), mais ces micro-pauses changent la donne. Elles permettent à votre système nerveux de redescendre, et souvent, l’envie de manger se calme toute seule.
Et si l’envie est toujours là ensuite ? Alors là oui, votre corps a peut-être vraiment besoin d’un petit coup d’énergie. Dans ce cas, mangez. Mais faites-le en conscience, tranquillement. Pas en réaction à une tension, mais en réponse à un vrai besoin.
C’est ce genre de petits ajustements qui changent tout, sur la durée.
Je vous le dis tout de suite, on ne bouge pas pour punir un écart ou "brûler des calories".
On bouge pour se faire du bien, ou pour relâcher la pression.
Parce que le mouvement (même tout doux ) est l’un des meilleurs moyens naturels de faire baisser le cortisol. Et on n’a pas besoin d’un tapis de yoga ou d’un programme sportif pour ça.
Une marche de 10 minutes, quelques étirements, danser sur votre musique préférée, faire 2 squats entre deux mails…peu importe. Ce qui compte, c’est d’aider le corps à redescendre en pression.
Et souvent, c’est magique. Vous verrez que les envies de sucre se calment, le ventre se détend, et on se reconnecte plus facilement à ce dont on a vraiment besoin.
Vous l’avez vu, le stress n’est pas "l’ennemi du poids"…c’est un signal. Une alerte que le corps envoie pour qu’on l’écoute un peu plus, un peu mieux.
Et plutôt que de lutter contre lui, on peut apprendre à l’apprivoiser. À s’organiser différemment, à manger plus en conscience et surtout, à se reconnecter à soi, sans pression.
Je ne vous dis pas que tout changera du jour au lendemain, mais chaque petit ajustement compte. Et plus vous agissez avec bienveillance, plus le corps répond avec confiance.
Alors on respire, on ajuste, e surtout, on avance à son rythme.
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